La chirurgie mucogingivale associe diverses techniques de greffe gingivale.

Leur objectif est souvent de traiter les récessions gingivales.

• Réduction de la protection : Les gencives ont des fonctions de barrière osseuse et de protection. À mesure que les gencives regressent, elles deviennent plus fines et souvent moins protectrices, et l’os sous-jacent regresse également: le support de la dent diminue. De plus, l’accès et la sensibilité rendent l’hygiène plus difficile et augmentent le risque de parodontite.

• Sensibilité dentaire : Lorsque les gencives se retractent, les racines des dents deviennent exposées et non protégées. Elle peut parfois être sensible au froid, à la chaleur et aux aliments sucrés.

• Erosion de la racine : Les racines, non protégées par les gencives, sont exposées à des stress bactériens, chimiques et mécaniques pouvant provoquer une érosion et une destruction de parties des racines.

• Dent allongée : Visuellement, une partie des racines des gencives sont visibles et les dents paraissent plus longues. Les dents ont toujours la même longueur, mais le problème réside dans la position des gencives.

Le traitement de la récession gingivale est principalement chirurgical.

De la gencive (greffon) est ajouté afin pour corriger l’épaisseur, puis les tissus gingivaux sont déplacés afin de recouvrir la récession

La technologie s’est considérablement développée ces dernières années. Les procédures microchirurgicales utilisées sont micro-invasives et produisent généralement des résultats plus esthétiques, plus fiables et moins douloureuses.

Avec ces techniques, la douleur postopératoire est classée uniquement comme un inconfort.

Il existe de nombreuses techniques et variantes, mais deux sont les plus importantes:

• la greffe épithélio-conjonctive :

La méthode la plus ancienne consiste à prélever la gencive au palais, après avoir préparé le lit, à la placer sur la zone où la gencive manque.

Cette greffe est la plus simple à réaliser, mais elle présente de nombreux inconvénients. Le palais durant la cicatrisation reste avec une plaie ouverte, provoquant des douleurs postopératoires. Bien que les gencives greffées constituent un tissu protecteur solide, les récessions sont souvent mal recouvertes et la greffe présentent souvent une couleur blanchâtre disgracieuse.

• la greffe de conjonctif enfoui en tunnel :

Danslestechniqueslesplussophistiquées,seule la fine couche interne destissus du palais ou  au niveau desdents de sagesse est retirée.

Le prélèvement est réalisée avec une seule incision, laissant un palais presque intact et protégé pour la cicatrisation.

Ensuite, après avoir préalablement préparé un tunnel à l’aide de micro-instruments, le greffon est glissé sous la gencive à l’aide d’un fil jusqu’à l’endroit où la gencive manque.

Cette greffe est la plus technique, mais présente de nombreux avantages. La zone de prélèvement est protégée. La gencive transplantée est également recouverte et l’esthétique est bonne immédiatement après l’intervention chirurgicale.

Cela ne fera que provoquer seulement un inconfort postopératoire.

La gencive greffée épaissit le tissu et prévient les récidives. Les résultats de récouvrement des récessions sont élevés (environ 80 % de recouvrement; 50 % des patients récupèrent 100 %). Il n’y a pas d’incision, donc l’aspect est parfait.

Greffe de conjonctif enfoui en tunnel

Il est également possible d’utiliser des substituts à base de collagène pour éviter les prélèvements. Cependant, les résultats seront inférieurs à ceux de la greffe qui vous sera prélevée.

En raison des progrès des techniques de prélèvements et de leurs faibles suites postopératoires, le prélèvement est souvent préféré.